Le processus de recrutement diffère selon que l'on s'adresse à une organisation intergouvernementale ou à une petite ONG. Il importe donc de connaître les portes d'entrée les plus efficaces pour chaque institution.
Les organisations intergouvernementales recrutent dans le monde entier et reçoivent des milliers de candidatures par année. Elles appliquent donc des procédures strictes. Les postes vacants apparaissent sur les sites internet des organisations et les postulations se font via le web. En raison du nombre de dossiers et de systèmes de tri électronique draconien, une candidature présentée par ce biais a très peu de chances d'aboutir, surtout émanant de jeunes diplômés. Il existe toutefois des voies d'accès spécialement conçues pour les jeunes universitaires (infos sous la rubrique "Pour aller plus loin").
Les organisations non gouvernementales sont plus souples et beaucoup d'entre elles acceptent les offres spontanées. Là encore, il existe des possibilités particulièrement intéressantes pour les jeunes diplômés universitaires.
Quelques trucs pour débuter
Le secteur des organisations internationales est difficile d'accès. Préparez votre insertion pendant vos études pour vous donner toutes les chances de réussir votre insertion.
- Créez-vous un profil spécialisé dans un domaine d'activité des organisations internationales en effectuant des travaux de recherche, stages, mandats liés à ce domaine.
- Forgez-vous une expérience internationale et prouvez votre mobilité par des échanges universitaires, séjours linguistiques, stages ou jobs d'été à l'étranger, voyages, etc.
- Approfondissez votre connaissance des langues étrangères.
- Faites preuve d'un engagement personnel apprécié par les organisations intergouvernementales et ONG grâce à des activités associatives ou au bénévolat. Attention cependant : certaines grandes organisations comme le CICR n'apprécient pas un engagement politique trop marqué ou virulent.
- Vous pourrez acquérir dans d'autres secteurs professionnels ou dans le milieu associatif l'expérience et les compétences indispensables à un emploi dans une organisation intergouvernementale ou ONG : travail en équipe, organisation, gestion de projets, etc.
- Ne vous arrêtez pas uniquement aux organisations onusiennes et aux institutions très connues ; dans les organisations moins renommées, la concurrence est souvent moins rude et les chances d'accéder à un emploi d'autant plus grandes.
Quelques chiffres
Dans un interview acccordée à l'Hebdo (23.10.2014), Yves Daccord, directeur général, indique que le CICR dénombre 13500 collaborateurs, dont 1900 internationaux (dont un tiers environ de nationalité suisse). Des postes de délégués généralistes sont encore mis au concours, mais l'organisation recherche beaucoup de spécialistes. "Le but est de disposer d'équipes multidisciplinaires et de maintenir une certaine diversité. A l'heure actuelle, le CICR compte plus de 120 professions différentes et 140 nationalités", précise Yves Daccord.
En 2014 également, Migros Magazine (07.04.2014) proposait un tour d'horizons de l'humanitaire. Terre des hommes - aide à l'enfance emploie 110 personnes au siège principal à Lausanne, 70 expatriés et près de 1600 collaborateurs locaux dans plus de 30 pays. Caritas Suisse: à fin 2013, l'association compte 280 collaborateurs en Suisse et 274 à l'étranger. Enfin, la Croix-Rouge suisse dénombrait 3964 employés et 72678 volontaires. Elle forme plusieurs milliers de bénévoles dans le pays où elle est présente.
Le site de cinfo (Centre d'information, de conseil et de formation pour les professions de la coopération internationale) met à disposition les résultats de ses enquêtes sur le marché du travail (rubrique Publications) et que de nombreuses informations générales sur l'emploi dans la coopération internationale sous le volet "S'informer".