© Gilles Weber, SAM
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Version du 13 août 2020
Spécialiste des calculs et du cancer de la vessie, Beat Roth a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL et chef du Service d’urologie du CHUV au 1er novembre 2019.
Après des études de médecine à Bâle, Beat Roth effectue la majeure partie de sa formation à Berne, hormis un hiatus de deux ans, entre 2011 et 2013, où il effectue un séjour de recherche au MD Anderson Cancer Center de Houston, au Texas. Il s’oriente vite vers l’urologie, où il se spécialise dans le traitement des calculs et du cancer de la vessie. A l’Hôpital de l’Île, avant de rejoindre le CHUV, il dirigeait la Clinique universitaire d’urologie et le centre de lithotripsie, et il avait son propre groupe de recherche sur le cancer de la vessie.
Beat Roth est très impliqué dans le réseau national de la recherche: il a été un des armateurs de la Swiss Kidney Stone Cohort (SKSC), registre intégrant tous les hôpitaux universitaires et les grands hôpitaux de Suisse. «Les chercheurs peuvent puiser dans cette cohorte, qui compte plus de 1200 patients, avec des données standardisées», explique le médecin.
Il est également l’un des piliers de l’étude clinique NOSTONE, qui arrive à son terme, et qui vise à évaluer l’efficacité de l’hydrochlorothiazide, à différents dosages, pour le traitement des calculs, et éviter leur récidive. NOSTONE inclut 420 patients.
Dans son autre domaine de recherche, le cancer de la vessie, il obtient en 2010 le prix Pfizer récompensant ses travaux sur le cancer invasif de la vessie. Il s’intéresse également à la réadaptation des patients après une cystectomie. A Houston, il fait partie de l’équipe qui réalise, la première, une cartographie génétique des tumeurs invasives de la vessie. Les chercheurs identifient ainsi plusieurs groupes de tumeurs, qui ont chacun une sensibilité différente aux traitements: de quoi orienter la prise en charge.
Arriver à Lausanne comme professeur ordinaire et chef du service permet à Beat Roth de «gérer lui-même un service selon ses idées». Ses idées consistent tout d’abord à créer des centres de sous-spécialités dans une discipline, l’urologie, devenue trop complexe pour tout maîtriser, en laissant une autonomie aux directeurs de ces centres. Ensuite, le professeur veut mettre l’accent sur la formation des médecins assistants. Notamment, il faut qu’ils puissent «effectuer le plus de gestes possible».
1974 | Naissance |
1994-2000 | Etudes de médecine à l’Université de Bâle |
2001-2005 | Poursuit sa formation en médecine et en chirurgie aux hôpitaux d’Olten puis d’Aarau |
2005-2011 | Médecin assistant et chef de clinique (2008) au Service d’urologie de l’Hôpital de l’Île, Berne |
2011-2013 | Séjour de recherche au sein du Département d’urologie du MD Anderson Cancer Center, Houston |
2013-2016 | Médecin associé du Service d’urologie à l’Hôpital de l’Île, Berne |
2016 | Privat-docent de l’Université de Berne |
2017-2019 | Médecin-cadre du Service d’urologie à l’Hôpital de l’Île, Berne |
dès 2019 | Professeur ordinaire de l’UNIL et chef du Service d’urologie du CHUV |
Par Nicolas Berlie, Communication FBM
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